Comm & Coffee #10 – Les bases de Google & Facebook Ads

Comm & Coffee, c’est la room hebdomadaire (tous les lundis à 8h) de Uniteed Media sur Clubhouse. On y parle communication (réseaux sociaux, graphisme, site web…) autour d’un bon café, pour commencer la semaine surmotivés ! Puisqu’on est sympa, on a décidé de vous faire un résumé des débats sur notre blog, en condensé. C’est cadeau !

Pour ce dixième rendez-vous hebdomadaire, nous avons échangé autour du sujet « les bases des Facebook et Google Ads ». Nous avons choisi de traiter de ce sujet car vous nous avez souvent posé des questions sur la publicité en ligne, alors on s’est dit que nous devions aborder le sujet ! Nous avons parlé de cela avec Axel Hutin, qui est CMO (Chief Marketing Officer) chez Uniteed Media et qui occupe plus ou moins la même position dans son autre boite, là startup dans l’événementiel, Timenjoy. Axel C’est un CADOR dans son domaine. 1/ parce qu’il adore les chiffres, 2/ parce qu’il a une philosophie très ROIste de travail pour que les clients fassent le meilleur retour sur investissement. Nous avons structuré l’échange sous forme d’interview, à retrouver ci-dessous !

Uniteed Media : On entend souvent parler du terme Media Buying, tu peux le définir ?

Axel Hutin :  C’est allouer des budgets pub pour des marques, selon un objectif précis.

U.M. : Concrètement tu fais comment quand tu veux lancer des Ads ? Tu passes par promouvoir un post ?

A. H. : Non et ça, je déconseille. Il vaut mieux passer par les régies publicitaires de chaque plateforme (Facebook Business Manager, Google Ads Manager…) pour exploiter les capacités des ads à leur maximum.

U.M. : Donc une fois que tu as tout setup, tu fais quoi ? Du monitoring ?

A. H. : Déjà, on ne lance pas les campagnes comme ça, il faut réfléchir à leur objectif, par exemple capture de lead si en B to B etc. Puis on paramètre le compte publicitaire, on installe un Pixel sur le site web, qu’on va raccorder à notre régie publicitaire, puis on configure les audiences. Comment je setup la base ? Je la divise en 3 : une campagne traffic froid (des gens qui ne connaissent pas la marque et ne sont pas connectés sur les réseaux sociaux), un traffic tiède (des gens qui ont déjà eu une interaction mais ne sont jamais venus sur le site, mais qui sont connectés aux réseaux sociaux) et une traffic chaud (qui ont déjà visité mon site internet). Pour les budgets, je mets 50% sur le traffic chaud et 50% sur les froids et tièdes.

U.M. : Et Comment définir ces audiences ?

A. H. : Il faut donner de l’amplitude aux régies publicitaires, qui vont elles aller cibler des personnes pour réduire les coûts au maximum. Je dirais qu’il faut environ 1million de personnes pour démarrer, cela dépend bien sûr de ce qu’on vend et de l’objectif. C’est différent si vous faites du mass market avec un objet pour tous on si vous avez un tout petit restaurant dans un village, très niché et localisé (dans ce cas là, d’ailleurs, peut-être même que la publicité en ligne n’est pas pertinente.)

U. M. : Tu fais que Facebook ou plusieurs régies ?

A. H. : Principalement Facebook (pour moi, c’est la base), puis Google qui est complémentaire. Avec les deux, au moins, on a plus de volume et donc de traffic sur le site pour tester. Parfois, je préfère même Google car Facebook est capricieux… Après, des régies, il y en a pour tout : Snapchat, TikTok, LinkedIn… Ce que je conseille, en général, c’est de commencer par Google et Facebook puis de déployer d’autres régies. Avant de se lancer sur Pinterest par exemple, soyez déjà rentables sur Facebook et Google et réinjectez le bénéfice dans Pinterest par exemple. Je pense que ce serait le plus intelligent pour la longévité de votre entreprise.

U. M. : Mais alors, c’est quoi la différence entre Google Ads et Facebook Ads ?

A. H. : Sur Facebook les publicités sont liées à la création : de la vidéo, de la photo. Sur Google,  c’est de la recherche par mots clefs, on va chercher à aller dans la tête des gens pour savoir ce qu’ils tapent pour trouver ce résultat. C’est moins artistique et plus scientifique.

U. M. : Top, et c’est quoi une bonne créa pub ?

A. H. : Il y a plusieurs choses :

  • Ce qu’on appelle un top scroller : les gens passent leur vie sur les réseaux sociaux. Il faut qu’ils soient impactés dans les 3 premières secondes pour chercher de l’émotion. Il faut qu’en quelques seconde, le prospect comprenne pourquoi il devrait aller sur votre site internet.
  • Mettez des humains car on s’y identifie plus facilement.
  • Prenez ds images de bonne qualité
  • Faites un contenu dynamique, si c’est une vidéo, il ne faut pas qu’on s’endorme. L’attention est le maître mot.
  • Essayez de mettre des phrases qui apparaissent : 70% des gens regardent les vidéos sans son… Il ne faut donc pas les perdre.
  • Le contenu natif marche très bien aussi, si vous n’avez pas de gros budgets, comme les facecam ou les contenus rigolos type TikTok. Les gens veulent de l’authenticité !
  • Ne mettez pas plus de 25% de texte sinon Facebook va vous assimiler à du spam.
  • Il  y a des mots interdits sur Facebook notamment comme CBD, régime…
  • Faites des publicités de 15 secondes environ (dans tous les cas, seulement 5% des personnes regardent en entier.)

U. M. : Comment on définit son budget marketing ?

A. H. :  Il faut trouver son coût d’acquisition, et plus le service ou le produit est cher, plus il faut du budget pour tester. Je dirais environ 500€ de budget pour tester une semaine et comprendre quel est le coût pour votre société pour avoir une vente, puis vous pourrez stabiliser le tout voire scaler (savoir que 10€ = 1 vente alors 100€ = 10 ventes)

U. M. : On peut lancer des pubs seul ou le process est compliqué ?

A. H. :  Je suis assez adepete du quand on veut on peut, tout dépend de sa volonté de le faire. Alors oui, c’est complexe, on ne va pas se réveiller un matin et se dire « je me laisse guider par la plateforme. » Mais tout s’apprend. Par contre, si quelqu’un le fait pour vous, attention à 3 choses : son expérience (le budget qu’il ou elle gère mensuellement), la façon de facturer (est-ce que la personne vous fait juste un forfait mensuel de gestion ou prend-elle un pourcentage sur le résultat – ce qui est mieux car gage de l’investissement de la personne ?) et quelle est la façon dont elle vous approche ?

U. M. : Quels éléments traquer pour avoir un ROI ?

A. H. : Le chiffre d’affaires.  Moi je vise un x4/x5. Ensuite, il faut regarder le CTR – taux de clic pour déterminer si la créa fonctionne bien (visuel et copywriting) afin d’adapter au besoin. Et pareil sur le site web : si un prospect part toujours au même moment dans le parcours d’achat, il faut se pencher dessus.

U. M. : Et toi, tu as déjà fait faire combien de chiffre d’affaires à tes clients ?

A. H. : Pour ce mois avril, je gère environ 40K et j’ai eu un retour sur investissement d’environ x7. Il y a des paramètres à prendre en compte, bien sûr, comme l’été, la fin du confinement etc. Mais mon plus gros score a été un ROI de x98. C’était fou !

U. M. : Mais alors, c’est quoi le plus important, le brief client, le budget ?

A. H. : Je dirais la base du business. Si le client n’a pas de business plan, pas de bons visuels et que son produit ou son site web n’est pas bien réfléchi, on ne peut pas faire de miracle. Cela fera juste montrer plus de « nullité » à un plan grand panel de gens.

U. M. : Une autre erreur qu’on fait souvent ?

A. H. : Ça, justement. Ne pas avoir bien optimisé son site internet, ne pas avoir bien paramétrer son Google Analytics pour suivre ce qu’on fait. Aussi le fait que parfois, on compte tester avec de la publicité au lieu d’avoir déjà testé son produit auprès de ses proches ou en organique pour voir les premiers retours du marché.

U. M. : Pourquoi c’est important d’avoir une stratégie de publicité ?

A. H. : Pour faire du chiffre d’affaire. Ou au moins, c’est une manière de tester son marché justement. A plus long terme, si je veux m’implanter aux USA, je peux déjà commencer par tester mon marché avant de prendre des bureaux par exemple.

U. M. : Enfin, quelle est la différence avec le community management ?

A. H. : Je dirais que c’est complémentaire. Le CM va permettre de créer une vitrine, d’avoir une image de marque et de donner aux gens envie d’acheter, et la publicité c’est ce qui va vraiment permettre de générer du chiffre d’affaires. C’est pour ça qu’une stratégie de communication se pense dans son ensemble : email, site web, réseaux sociaux, publicité, car tout fonctionne en symbiose.

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